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A partir du IVe siècle, il s'est produit en Chine une alliance très particulière entre le bouddhisme tchan (le futur zen japonais) et la poésie. Ces poètes bouddhistes étaient de simples laïcs ou bien des moines. Certains, comme Hsieh Ling-yun, avaient occupé un poste important et devinrent bouddhistes après une épreuve, une remise en question de leur vie. En revanche, HanShan restera toujours très libre vis-à-vis de toutes les autorités civiles et religieuses. Beaucoup de ces moines-poètes vivaient dans des monastères, des grottes ou des ermitages perdus dans les montagnes. Car tous recherchaient la présence d'une nature vierge, sauvage. En fait, par bien des aspects, ils continuaient la tradition des maîtres taoïstes qui fuyaient la " civilisation " et les honneurs. Les bouddhistes tchan considéraient que cette osmose avec l'univers que vivaient et décrivaient les poètes de l'ancienne Chine reflétait l'identité entre le nirvana et la samsara, l'illumination et le devenir qui est l'un des fondements du bouddhisme mahayana. Ce petit livre raconte la vie des principaux poètes bouddhistes chinois et présente une traduction de leurs poèmes les plus représentatifs.