Quand Lamartine se laisse persuader par des amis de publier - à cinq cents exemplaires, en 1820 - ses Méditations poétiques, il en espérait l'estime des connaisseurs. Ce ne fut pas la gloire, dira plus tard Sainte-Beuve, mais "ce fut une révélation" . Toute une génération - la première génération romantique - se découvre comme dans un miroir dans ses élégies et ses discours : Le Vallon, l'Automne, L'Isolement, Dieu, la Foi, etc. Ce sont des images vastes et des pensées profondes dans une langue souple et des vers "onctueux" . Un Racine moderne et un Châteaubriand en vers, dira-t-on de lui. "Nul poète plus que celui-là n'a aimé à aimer". (Maurice Barrès).