La procession

L'action de cet ouvrage est resserrée en deux journées, séparées par un intervalle d'un mois. La première journée sera celle d'un triomphal dimanche de mai, où toute une petite ville s'en ira en procession vers la campagne, à la rencontre de la Vierge de Bretagne. Procession haute en couleur, d'un ton violent et cru, sorte d'invective lyrique fustigeant la mesquinerie des bien-pensants. La deuxième journée sera celle de l'enterrement du libraire Pigoult, qui a voulu se suicider après la noyade par accident de son fils - le petit Daniel, et de son père, le vieux et sage meunier de Maillane.
Enterrement à la fois tragique et cocasse, commenté par Bouchu, le croque-mort. Le caractère hallucinatoire du récit nous aide à découvrir l'obsession essentielle de l'auteur : celle d'une lutte de l'homme contre tout ce qui le diminue ou l'avilit : le meilleur affrontant le pire.