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Les différentes appréciations sur l'issue du conflit en Algérie comme sur l'intensité, réelle ou supposée de la violence armée dans le pays, reposent pour la plupart sur un malentendu. La guerre civile serait l'expression d'un affrontement dont l'enjeu est la détention du pouvoir, entre divers clans de la "famille révolutionnaire" et un mouvement islamiste d'opposition, pratiquait la lutte armée après avoir été privé de sa victoire par les urnes. La résorption par un accord politique de ce différent sanglant aboutirait logiquement à un retour à la paix civile. Depuis l'échec de l'appel à la trêve, proclamé en octobre 1997, par la branche armée du FIS, cette vision de la "sale guerre" relève de l'imposture politique ou de l'erreur manifeste d'appréciation. Les acquis de la politique classique ne sont plus suffisants pour saisir les raisons du maintien à un niveau élevé du terrorisme et des différentes formes de violences armées. Les pratiques, les comportements des différents acteurs de conflit ne peuvent être intelligible qu'en faisant appel de manière rigoureuse à la géographie, à l'ethnologie, à l'histoire, voire à la psychanalyse pour comprendre véritablement les ressorts de cette violence qui n'a rien d'aveugle, même si elle présente une expression particulièrement atroce.