Gentilhomme fier de son lignage asturien, homme de cour et homme d'action, homme de lettres (à savoir, instruit dans les humanités, comme le disait... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
14,70 €
Expédié sous 3 à 6 jours
ou
À retirer gratuitement en magasin U entre le 9 mai et le 13 mai
Gentilhomme fier de son lignage asturien, homme de cour et homme d'action, homme de lettres (à savoir, instruit dans les humanités, comme le disait alors l'expression espagnole : hombre de muchas letras), Quevedo fut, en son temps (ce Siècle d'Or où l'Espagne triomphante touchait à son déclin), avec toute la grandeur et la misère qu'implique cette formule d'Unamuno, " nada màs ni menos que todo un hombre ".
Il fut aussi - et peut-être surtout - écrivain. Jorge Luis Borges n'affirme-t-il pas : " Comme Joyce, comme Goethe, comme Shakespeare, comme Dante, comme aucun autre écrivain, Francisco de Quevedo est moins un homme qu'une vaste et complexe littérature. "
Por el hilo se sacara el ovillo. Soit : on jugera de la pièce par l'échantillon.
Puissent les quelques sonnets ici présentés ne pas démentir ce proverbe, et laisser entendre, dans leur traduction, le diapason poétique de Francisco de Quevedo
telle est l'ambition à laquelle nous encourage notre modèle lorsque, dans le microcosme nacré d'une huître perlière - " orgueil de la mer indienne et moresque " -, il fait jouer ensemble les reflets du ciel et de l'eau ; ou aussi, à propos du portrait de Lisi qu'il avait dans une bague, quand il écrit :
" Dans une brève prison je tiens captif
avec toute sa famille d'or ardent,
le cercle de la lumière resplendissante...
Je porte le champ étoilé que paissent
les fauves d'en haut à lumineux pelage...
et en cachette du ciel et de l'Orient
un jour de lumière et de naissance plus clair. "