"Le poème de Pierre Reverdy, sous cette apparente mouvance, à laquelle la disposition typographique et la diction hachée concourent, devient une sorte... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
14,90 €
Expédié sous 3 à 6 jours
ou
À retirer gratuitement en magasin U à partir du 13 juin
"Le poème de Pierre Reverdy, sous cette apparente mouvance, à laquelle la disposition typographique et la diction hachée concourent, devient une sorte de piège immobile. Voire : une bouche disposée à recevoir le langage, un creux tourné vers ce qui pourrait l'emplir, une trace guettant qui - ou quoi - serait capable de l'assumer. Il y a là, répétée sans cesse - et c'est peut-être cela, cette attente, que le poète lui-même nommait la monotonie de ses pièces -, non pas une quête, mais une disposition passive prête à se refermer, à épouser, à prendre. Reverdy est lui-même une façon d'appel muet, un effort gigantesque du silence vers la parole : sa rapidité, c'est le moment où la flèche est immobile au centre de l'arc bandé. C'est un veilleur inlassable. La citadelle est délabrée. La ville désertée croule sous l'hiver." Hubert Juin.
"Le poème de Pierre Reverdy, sous cette apparente mouvance, à laquelle la disposition typographique et la diction hachée concourent, devient une sorte de piège immobile. Voire : une bouche disposée à recevoir le langage, un creux tourné vers ce qui pourrait l'emplir, une trace guettant qui - ou quoi - serait capable de l'assumer. Il y a là, répétée sans cesse - et c'est peut-être cela, cette attente, que le poète lui-même nommait la monotonie de ses pièces -, non pas une quête, mais une disposition passive prête à se refermer, à épouser, à prendre. Reverdy est lui-même une façon d'appel muet, un effort gigantesque du silence vers la parole : sa rapidité, c'est le moment où la flèche est immobile au centre de l'arc bandé. C'est un veilleur inlassable. La citadelle est délabrée. La ville désertée croule sous l'hiver". Hubert Juin.