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Openairs - Quatrième manifestation d'art public (Relié)

Pierre Henrion, Cécilia Bezzan

Paul-Emile Mottard

(Préfacier)

,

Jacky Lecouturier

(Photographe)

,

Collectif

  • Yellow now

  • Paru le : 23/10/2012
La proposition de Johan Muyle de rassembler des artistes autour du gonflable possède entre autres qualités ce double intérêt de questionner le médium... > Lire la suite
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La proposition de Johan Muyle de rassembler des artistes autour du gonflable possède entre autres qualités ce double intérêt de questionner le médium et par voie de conséquence de se pencher sur les problématiques plasticienne et sculpturale qui lui sont propres. À considérer l'histoire de l'art contemporain, il n'y a pas un artiste du gonflable mais beaucoup s'y sont arrêtés le temps de l'une ou l'autre création.
Le gonflable serait donc cet espace anecdotique dans la production plastique de l'artiste, « une langue mineure, un devenir minoritaire », pour reprendre les mots de Gilles Deleuze dans ses Dialogues (1977). Le gonflable est aussi cette feinte, ce mime de la monumentalité : si les sculptures d'OPENAIRS en imposent par leur taille, elles ne sont en réalité qu'un peu d'air emprisonné dans une enveloppe.
Les oeuvres seraient à l'image d'un hypothétique caméléon que Jonathan Swift décrit comme le reptile « [.] qui, dit-on, ne se nourrit que d'air, est celui de tous les animaux qui a la langue la plus agile ». Dès qu'il est évoqué, le gonflable renvoie aux notions de l'éphémère, du ludique et du festif, voire du poétique et de l'utopique autant qu'il est associé au jetable, au mou, au modulable, au léger.
Sans doute postule-t-il un désir d'immatérialité ? Cependant, dès qu'on l'interroge surgit son caractère intrinsèquement contradictoire : sa « fragilité » n'a-t-elle pas fait ses preuves de vigueur architecturale avec la charpente du pavillon japonais de l'Exposition universelle d'Osaka (1970) ? Et son caractère dit « éphémère » n'est-il pas un leurre lorsqu'on considère sa capacité de réincarnation ? Idem pour ses qualités ludiques et festives qui le parent d'une relative insignifiance alors qu'il permet d'examiner nombre de problématiques éminemment contemporaines que la sculpture traditionnelle (bois, pierre, métal) semble oblitérer : la transparence, la souplesse, l'aisance du déplacement, entre autres.
Enfin, à considérer l'exemple de sculptures en de probables architectures aériennes (pensons aux réalisations d'un Tomas Saraceno), la force de pensée utopique des oeuvres embellit le monde et incite l'homme à se projeter dans un futur gonflé d'espérance. Si, métaphoriquement, il y est toujours question du Souffle d'artiste tel qu'immortalisé par Piero Manzoni en 1961, un ballon mis en forme par le propre souffle de l'artiste, le gonflable se voit ici être le support, la membrane sculptée par l'idée « insufflée » de l'artiste.
Ces idées, toutes plus originales les unes que les autres, parfois féroces, parfois délicates, ne sont jamais complaisantes.

Fiche technique

  • Date de parution : 23/10/2012
  • Editeur : Yellow now
  • ISBN : 978-2-87340-313-3
  • EAN : 9782873403133
  • Présentation : Relié
  • Nb. de pages : 110 pages
  • Poids : 0.815 Kg
  • Dimensions : 30,2 cm × 21,7 cm × 1,6 cm
Pierre Henrion et Cécilia Bezzan - Openairs - Quatrième manifestation d'art public.
Openairs. Quatrième manifestation d'art public
25,00 €
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