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En affirmant que la vie est exploitation et injustice, Nietzsche ne justifie-t-il pas des systèmes sociaux d'oppression et d'inégalité ? Comment fonder sur de tels postulats une conception de la justice, du droit et de l'ordre social qui ait quelque cohérence ou ne soit pas la justification de pratiques foncièrement inacceptables ? La lecture de Nietzsche suppose rumination et non jugement précipité à partir de quelques formules tentatrices et inquiétantes, conçues précisément pour écarter le "faible" de chemins où il se perdrait, Paul Valadier propose ici de suivre les méandres du labyrinthe en invitant à ne pas refuser les questions que se pose Nietzsche en matière de justice et de droit et si l'égalité que l'on tient, cela va de soi, pour le summum de la moralisation des rapports sociaux, en était le plus sûr fossoyeur ? Et si le droit qui tente d'assurer harmonie sociale, tuait la vie et répandait la violence, chaos et mort ? Refuser d'entendre ces questions signifierait qu'on participe de la maladie moderne de l'identification à ce qu'on tient pour vrai, et donc ne pas savoir garder le recul nécessaire Nietzsche ne propose pas une doctrine à prendre ou à laisser ; il invite le lecteur à "métamorphoser" son point de vue pour voir les choses de manière moins unilatérale et plus créatrice.
Paul Valadier est professeur de philosophie au rentre Sèvres à Paris. Il est l'auteur de nombreux livres, notamment Le temps des conformismes, Journal de l'année 2004 (Seuil, 2005).