Auteur-rewriter à La Musardine pendant la nuit, et le jour correcteur-réviseur au Figaro-Magazine, Carlo Vivari ne craint pas les chauds et froids. Et même, il les recherche. De là, le manque intolérable qu'il ressent à la lecture des chefs-d'oeuvre de la littérature : malice mal placée ou méchanceté pure, les grands auteurs nous ont systématiquement, sucré les scènes torrides : les meilleures… celles qu'on attend, l'eau à la bouche, pendant des pages et des pages… Tintin pour ceux qui espéraient un aperçu de l'inconcevable nudité de La Princesse de Clèves sous son coquin baldaquin… Rideau devant Madame de Rênal du Rouge et le Noir poussant les hauts cris, en posture compromettante en compagnie de Julien… Eh bien, pas 36 solutions, soit on reste sur sa faim, soit on met soi-même la main à la pâte.
Et pourquoi pas les deux mains… C'est ce que s'est autorisé à tenter Carlo Vivari en relisant l'histoire de cette "ravageuse" de Manon Lescaut. Un détail (absent du roman) entre mille : à l'époque de l'abbé Prévost, la petite culotte avait-elle été inventée ? Non, pas encore. Que portaient donc les femmes sous leurs jupes, grands dieux ? Rien, Monseigneur.