Biographie de Rodolphe Töpffer
1er février 1799 : Naissance à Genève de Rodolphe Töpffer, fils du peintre et caricaturiste Wolfgang-Adam Töpffer (1766-1847) et de Jeanne-A. Counis, et petit-fils d'un tailleur allemand immigré à Genève en 1764. 1808-1816 : Études au collège puis aux " auditoires " de Genève. Manifeste déjà un grand talent de dessinateur. 1819-1820 : Séjour de formation à Paris. Rodolphe doit renoncer " non pas sans larmes, à la belle profession d'artiste " et se résoudre à renouer avec ses études littéraires. Continue pourtant à dessiner. 1820-1822 : De retour à Genève, il entre dans l'enseignement comme sous-maître dans l'établissement du pasteur Heyer. 1823-1824 : Épouse Anne-Françoise Moulinié dont il aura quatre enfants. Ouvre en 1824 son propre pensionnat qui prospère rapidement. 1825-1832 : Premiers comptes rendus des expositions de peinture au Musée Rath, et parution des trois premiers opuscules des Réflexions et menus propos d'un peintre genevois. Premiers " voyages en zigzag ", récits illustrés par Töpffer retraçant les excursions qu'il entreprend avec ses pensionnaires à l'occasion des vacances scolaires. Premières " histoires en estampes " : Histoire de Vieux-Bois (1827), Le Docteur Festus (1829), M. Cryptogame (1829), Histoire de M. Jabot et Monsieur Pencil (1831). 1832 : Publication des nouvelles La Bibliothèque de mon oncle et Le Presbytère qui rencontrent un certain succès. Töpffer est nommé professeur de rhétorique et de belles-lettres à l'Académie de Genève. 1833 : Premières publications autographes de ses voyages. 1834 : Entre au Conseil représentatif de Genève. Il se range parmi les conservateurs. 1835-1841 : Édite ses albums comiques, des récits de voyages, publie des nouvelles, un roman, ainsi que de nombreux articles de plus en plus polémiques et conservateurs. 1841 : Troubles politiques à Genève. Le suffrage universel est proclamé et la démocratie instituée. 1842-1844 : Töpffer, qui a voté contre la Constituante, fonde avec ses amis de la coterie académique le Courrier de Genève (15 janvier 1842-22 mars 1843). Il publie à Paris un recueil de Voyages en zigzag. Son état de santé s'altère. Envoyé par ses médecins aux bains de Lavey, il y rédige l'article programmatique " Du Paysage Alpestre ". Il publie son Essai de physiognomonie, achève le manuscrit de son dernier roman, Rosa et Gertrude, ainsi que l'Histoire d'Albert, une satire du leader radical James Fazy, parue en 1845, sous le pseudonyme de Simon de Nantua. 1845-1846 : Gravement malade, Töpffer abandonne ses cours à l'Académie et remet son pensionnat déclinant. Il reprend ses pinceaux pour exécuter de petits paysages à l'huile et meurt le 8 juin 1846.