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On s'efforce de montrer ici que le destin – au sens d'un avenir annoncé ou d'une vie qui s'achève – constitue, dans les trente-deux épopées antiques grecques et latines étudiées, une figure littéraire plutôt qu'historique, philosophique ou religieuse. Nous ne notons en effet aucun affaiblissement significatif de l'importance du destin, entre les épopées archaïques et celles de l'Antiquité tardive. Par ailleurs, la conception stoïcienne du destin n'affecte fortement que deux épopées. Enfin, Jupiter et les Parques n'ont pas, dans la détermination du destin, un rôle bien différent de celui joué par Zeus et par les Moires. En revanche, le destin est une figure littéraire où les deux couples majeurs, moira - kèr et fatum - fortuna, ne sont pas assimilables. Il joue un rôle littéraire primordial. Une suppression du destin appauvrirait la personnalité des héros ; elle altèrerait la substance des épopées ; elle pourrait même détruire leur objet. Le destin exerce aussi des fonctions littéraires, favorisant la clarté du récit, accroissant son intérêt, exerçant un effet d'amplification.