Le Vrai Limoelan (Broché)

Pourquoi le Vrai Limoëlan ? parce que l'Histoire, le roman et le drame n'ont retenu que mes contrefaçons. Les faux Limoëlan ont la vie dure. Au soir du 24 décembre 1800, Bonaparte se rend des Tuileries à l'Opéra assister à la première de la Création de Haydn. Quelques secondes après sage rue Saint-Nicaise, une machine infernale explose. Le Premier consul est indemne mais il faut déplorer huit morts, vingt-huit blessés et quarante-six maisons endommagées.
L'enquête menée tambour battant établit la responsabilité d'agents royalistes. Plusieurs sont arrêtés, jugés et condamnés, mais l'un d'eux, le chevalier de Limoëlan, est resté introuvable. Présenté, au cours du procès, comme le chef du complot ou comme agissant au nom d'un Cadoudal à la solde de l'Angleterre, il le reste devant l'Histoire sans avoir pu s'en défendre. Au nom d'une justice à rendre, le chevalier de Limoëlan doit être réhabilité.
Sous ses masques il y a un homme, une famille et un contexte sur lesquels personne ne s'est véritablement penché, jusqu'à présent. Grâce à des archives privées inédites en France et des Etats-Unis, le sensationnel écarté et la fumée dissipée, nous découvrons la marche tâtonnante d'un destin au milieu d'une époque et d'une société déboussolées. De la carrière militaire à l'état religieux le chemin peut être court et direct.
Il passe, ici, par l'émigration et la chouannerie, le terrorisme et la clandestinité. Il débouche sur l'exil aux Etats-Unis. Là, en marge des drames de la vieille Europe, nous en vivons d'autres au sein d'une actualité originale, colorée par un portraitiste itinérant à la recherche des visages qui l'inspirent. Là surtout, se joue l'essentiel. Le Nouveau Monde donne au Vrai Limoëlan l'occasion de se retrouver dans l'offrande libre et totale de ses affections, de ses talents et de ses misères.
Dieu prend tout et lui permet de redire avec St François de Sales : "Il m'est avis que je n'aime rien du tout que Dieu, et toutes les âmes en Dieu". Descendant direct de la famille de Limoëlan, Pierre Le Bastart de Villeneuve se trouvait bien placé pour éclaircir cette énigme et donner son vrai visage au Chevalier de Limoëlan.