Il aura fallu bien peu de temps pour voir Paris, citadelle du catholicisme de la Contre-Réforme, " basculer " et se faire après 1790 la capitale de... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
30,70 €
Expédié sous 3 à 6 jours
ou
À retirer gratuitement en magasin U entre le 5 juin et le 7 juin
Il aura fallu bien peu de temps pour voir Paris, citadelle du catholicisme de la Contre-Réforme, " basculer " et se faire après 1790 la capitale de la déchristianisation. C'est en effet dès les années 1760 que le courant " philosophe " y a gagné la partie et dès 1770-1780 que s'effondre la pratique religieuse, que désertent les élites. En trente ou quarantes ans, dans un climat de discorde perpétuelle, l'acharnement des jansénistes (avec leurs très virulentes Nouvelles ecclésiastiques), l'hostilité corrélative des parlementaires aux Jésuites et à leur enseignement, les fausses manœuvres des successifs archevêques de Paris, le silence du roi, les persiflages de Voltaire ont contribué à miner la confiance des fidèles en l'au-delà, à ébranler le pouvoir détenu par l'Eglise d'exorciser l'angoisse du Jugement. A travers les multiples affaires qui ponctuent le siècle (pseudo-miracles du diacre Pâris, refus de sacrements, billets de confession, interdiction des Jésuites, obsèques de Voltaire, exils répétés de Mgr de Beaumont et tant d'autres), à travers des témoignages comme ceux de Hardy ou de Mercier, trois historiens, trois regards divergents dans leurs objets mais convergents dans leurs conclusions, prennent, adossés à des dizaines de travaux inédits de recherche, la mesure précise d'un phénomène dont la précocité, la profondeur et l'ampleur ne lassent pas de surprendre.
Pierre Chaunu, professeur émérite à l'université de Paris-Sorbonne, membre de l'Institut.
Madeleine Foisil, ingénieur de recherches honoraires au CNRS.
François de Noirfontaine, ingénieur de recherches eu CNRS.