En 1972, Stephen Jay Gould bouleversa l'orthodoxie darwinienne - autrement appelée la " théorie synthétique de l'évolution ". Il formulait la théorie... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
96,50 €
Expédié sous 3 à 6 jours
ou
À retirer gratuitement en magasin U entre le 6 mai et le 9 mai
En 1972, Stephen Jay Gould bouleversa l'orthodoxie darwinienne - autrement appelée la " théorie synthétique de l'évolution ". Il formulait la théorie de l'équilibre ponctué : le changement, au cours des temps géologiques, ne s'était pas fait de manière graduelle, comme l'avait soutenu Darwin, mais par des phases de stabilité suivies de phases de changement rapides, permettant l'apparition de nouvelles espèces. Cette thèse, largement confirmée aujourd'hui, a conduit S. J. Gould à réexaminer la théorie darwinienne et à la repenser profondément. L'ouvrage, fruit de ce travail de réflexion et de conceptualisation, est le livre fondateur d'une nouvelle théorie de l'évolution, à partir d'un élargissement du darwinisme. Selon Darwin, la sélection naturelle n'agissait qu'au niveau des organismes individuels. Gould prend en compte de nombreux autres niveaux, dont, particulièrement, le niveau des gènes, en dessous de celui des organismes ; et le niveau des espèces, au-dessus des organismes - gènes ou espèces étant considérés en
tant qu'entités individuelles. Par ailleurs, à l'encontre de Darwin, Gould tient que la sélection naturelle n'a pas, seule, déterminé toutes les formes prises par les espèces dans le tableau général de l'évolution, mais qu'elle a souvent agi de pair avec l'orientation de la variation. Ainsi Gould insiste sur le rôle des gènes architectes (dits " gènes homéotiques "), qui canalisent le développement des organismes selon les mêmes grandes lignes dans la plupart des embranchements. Il montre également l'importance d'un autre facteur de l'évolution : l'exaptation, ou mode d'édification des traits fondé sur le changement au cours du temps de leur fonction adaptative, certains d'entre eux pouvant passer d'un statut de non-adaptation à un statut adaptatif. Ce dernier point n'avait pratiquement pas été pris en compte par Darwin. Enfin, les grandes tendances observables dans le tableau général des formes animales au cours des temps géologiques (la " macroévolution ") ne peuvent pas se déduire par simple extrapolation des phénomènes étudiés par les biologistes de l'évolution au sein des populations animales vivantes (la " microévolution "), contrairement à ce qu'avaient postulé Darwin et les néodarwiniens. En effet, les espèces se comportent comme des entités individuelles les unes par rapport aux autres, et sont soumises, à leur propre niveau, à des processus de sélection, de dérive aléatoire ou de changement directionnel. Ainsi, au niveau des espèces, apparaissent des " propriétés émergentes " ou des " valeurs compétitives émergentes ", qui ne se réduisent pas à celles des organismes qui les constituent. Ces phénomènes sont l'apport le plus original de la nouvelle théorie proposée par Gould dans une démonstration qui mêle, pour le plus grand plaisir du lecteur, anecdotes éclairantes, exemples fondamentaux et histoire des sciences.
La définition et la révision de la structure de la théorie de l'évolution
L'HISTOIRE DU DARWINISME : SA LOGIQUE ET SA CRITIQUE
L'essence du darwinisme et la base de l'orthodoxie moderne : l'exégèse de L'Origine des espèces
Les germes de la théorie hiérarchique
Déterminismes internes et lois de la forme : les alternatives prédarwiniennes au fonctionnalisme
Les fécondes facettes du polyèdre de Galton : canaux et saltations dans le structuralisme morphologique postdarwinien
Forme d'ensemble de l'évolution et progrès sur la scène géologique
La synthèse moderne en tant que consensus restreint
VERS UNE THEORIE DE L'EVOLUTION REVISEE ET ELARGIE
Les espèces en tant qu'individus dans la théorie hiérarchique de la sélection
L'équilibre ponctué et la confirmation de la théorie macroévolutionniste
La combinaison de la contrainte et de l'adaptation (de la structure et de la fonction) dans l'ontogenèse et la phylogenèse : les contraintes historiques et l'histoire évolutive du développement
La combinaison de la contrainte et de l'adaptation (de la structure et de la fonction) dans l'ontogenèse et la phylogenèse : les contraintes structurales, les expansions structurales et l'importance fondamentale de l'exaptation dans la macroévolution
Les étages du temps et la mise en question de l'extrapolationnisme, avec un épilogue sur l'interaction entre la théorie générale et l'histoire contingente
Cet ouvrage, fruit d'un long travail de réflexion et de conceptualisation, est le livre fondateur d'une nouvelle théorie de l'évolution, à partir d'un élargissement du darwinisme.