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Si la même chose était appelée tantôt d'un nom et tantôt d'un autre, disait Kant, aucune synthèse de l'imagination ne pourrait avoir lieu. C'est pourtant ce qui se passe en poésie, nous le lisons bien, où règnent la périphrase et l'équivocité, dans la fièvre et pour la gloire, de l'imagination, cette " reine des facultés " (Baudelaire). Cependant, même " surréaliste ", le poème ne dit pas n'importe quoi, égarement sans effet dans le monde et dans les lettres. Et s'il n'est pas forcené, ce n'est pas parce que les " phénomènes [seraient] déjà soumis par eux-mêmes à une règle ", pour continuer à citer le philosophe en sa Critique - qui y martèle en sa partie dialectique : " J'appelle intelligible ce qui dans un objet des sens n'est pas lui-même un phénomène. " Comment tout cela est-il possible ? Quelle " raison poétique " est-elle toujours à l'œuvre dans les œuvres modernes ? Les recherches ici rassemblées aimeraient contribuer à une critique impure de cette raison.