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Les coulisses politiques du cinéma soviétique de la mort de Staline à Gorbatchev. 1953 : avec la mort de Staline s'achève l'ère du " réalisme socialiste " soviétique. L'étau se desserre enfin sur la production cinématographique. À l'interdiction brutale et spectaculaire longtemps pratiquée par le " petit père des peuples ", se substitue une forme de censure subtile et complexe. Pourquoi certains films ne représentant rien de répréhensible sont-ils censurés, tandis que d'autres, plus subversifs, sont réalisés ? Martine Godet signe la première étude de fond sur cette gestion politique de l'image par un régime autoritaire en crise. Dans les années 1960-1970, après le dégel kroutchevien, une nouvelle vague de répression s'abat sur les réalisateurs. Certains films resteront bloqués des années durant : La Commissaire d'A Askoldov (1967), La Vérification d'A Guerman (1971), Longs adieux de K Mouratova (1971)... Et les cinéastes joueront un rôle de premier plan dans la perestroïka. dont le coup d'envoi sera donné par l'incroyable V. congrès de l'Union des cinéastes, en mai 1986, qui décide la suppression de toute censure à l'écran. Une fresque passionnante sur le septième art soviétique à une période charnière de son histoire.
Docteur en Histoire de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, Ingénieur de recherche au CNRS et spécialiste du cinéma soviétique, Martine Godet dirige l'Iconothèque russe et soviétique de l'EHESS.
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