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Vous remarquerez donc, Sire, s'il vous plaît, quelle est sa posture, depuis la tête jusqu'aux pieds, regardant comme quoi il tient les rênes de la main gauche, le pouce dessus, et le petit doigt par dessous entre les deux, pour les séparer. Comme de la main droite il lève le bout des rênes en haut à bras déployé, pour bien ajuster la bride dans la main. Considérez la gaité de son visage, car c'est une des parties très requise au chevalier, d'avoir la face riante, en regardant quelquefois la compagnie, sans guère tourner ni çà ni là, afin que cette gaité fasse connaître qu'il n'est point embarrassé en ce qu'il fait. Avisez aussi de quelle force il est dans le fond de sa selle, sans presque en toucher que le milieu, se gardant de rencontrer l'arçon de derrière, de peur d'être assis ; car il faut être droit, comme vous le voyez, de même que quand il est sur les pieds. Regardez les postures de ses jambes avancées, et le bout de son pied s'appuyer fermement sur l'étrier proche de l'épaule, le talon assez bas et tourné en dehors, en sorte qu'on peut voir la semelle de ses bottes. Voilà, Sire, la posture que je désire à mon écolier. ANTOINE DE PLUVINEL.