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L'historien doit souvent procéder à rebours, en commençant par se libérer de fausses évidences. Il serait difficile d'aborder l'histoire du vêtement sans commencer par remarquer l'indigence de la réflexion esthétique et historique sur le sujet et par en chercher les causes. Pour tenter de comprendre la signification du nu au Moyen Age, il faut faire le détour par la Renaissance, car la plupart des conventions qui encadrent encore sa représentation et déterminent le sens que nous lui donnons datent de là. Il faut avoir cessé de croire que le coeur a toujours été considéré comme le siège des sentiments amoureux ou que la valorisation érotique du sein féminin est universelle, pour comprendre le tournant décisif que représente le trobar dans le premier cas, la littérature monastique du XIIe siècle dans le second. Il s'agit en somme d'éviter toute fausse familiarité avec le passé sans toutefois lui attribuer des manières de penser irréductibles aux nôtres. Les douze essais réunis dans ce volume se situent à l'intersection de l'histoire de l'art, de l'histoire intellectuelle et de la réflexion anthropologique. Ils questionnent successivement la mise en image du corps, habillé ou nu, les fonctions symboliques conférées à certaines de ses parties (la peau, le sein féminin, le pied et le coeur), les problèmes liés à la représentation du cadavre et enfin celui de l'image corporelle du dieu chrétien.
Auteur de nombreux et importants travaux sur l'image médiévale, Jean Wirth est archiviste-paléographe et professeur honoraire d'histoire de l'art à l'Université de Genève.