Biographie de Jean-Pierre Ramel
Né en 1768 à Cahors, Jean-Pierre Ramel débute sa carrière militaire en entrant dans un régiment
d’infanterie comme volontaire, à l’âge de 15 ans. Successivement adjudant-major, capitaine, il est chef de bataillon lorsqu’il est incarcéré, en 1794, pendant la Terreur, comme son frère qui sera assassiné. Remis en liberté, Jean-Pierre Ramel devient adjudant-général dans l’Armée du Rhin-et-Moselle, en 1796, avec laquelle il fait la campagne du Rhin, chargé notamment de la défense de Kehl.
Nommé Commandant de la garde du corps législatif, tenant ses fonctions, il est arrêté lors du coup d’Etat du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) visant à destituer les députés royalistes devenus majoritaires au sein du pouvoir législatif. Il est déporté au camp de Sinnamary, en Guyane. Il s’en évade et fait paraître, en 1799 en Angleterre, ce journal qui conte son arrestation, son transport, son enfermement et son évasion.
Il est ensuite réintégré dans l’armée par Bonaparte, participe à l’expédition de Saint-Domingue, devient commandant de l’île de la Tortue puis des côtes de Méditerranée. Entré dans les rangs de la gendarmerie, il prend part, en 1810, aux campagnes d’Espagne et du Portugal où il se distingue. Louis XVIII l’élève, après la première Restauration, au grade de maréchal de camp. C’est pourtant suspecté d’être partisan de Napoléon Ier qu’il est assassiné le 15 août 1815 à Toulouse par la compagnie secrète ultra royaliste des Verdets lors de la Terreur blanche qui se déchaîne après la défaite de Waterloo.