Biographie de Henri Ménabréa
Henri Menabrea est en tout premier lieu un écrivain. Un romancier. Son oeuvre romanesque est considérable et le porte, pour la Savoie, à la hauteur de ce qu'ont pu représenter un Ramuz pour la Suisse, un Henri Pourrat pour l'Auvergne, un Giono pour la Provence, un Jean-Pierre Chabrol pour les Cévennes. Ses romans demeurent hélas aussi méconnus que ceux d'un Jean Proal en son fief de Haute-Provence, éclipsés par les succès de son rival et contemporain Henry Bordeaux et le brillant destin de son Histoire de la Savoie, qui le consacra comme historien de la Savoie.
Il appartenait à la Fontaine de Siloé de réparer cette injustice et de sortir Menabrea de l'oubli. L'écrivain a publié Le muletier et son mulet chez Grasset, en 1910. Une brillante affaire, un grand roman de montagne chez Stock, en 1913. Les Avares, un ouvrage dénonçant les profiteurs de l'après-guerre, chez Plon, en 1920. Enfin, Le bon larron, ou la vie d'Anselme Grange, revenu de tout (et même de Paris) pour s'installer au fin fond des Alpages, chez Fayard, en 1960.