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Bien qu'il eût annoncé en VIII, 1, 3 qu'il décrirait la Grèce continentale du sud au nord en suivant comme Ephore la division naturelle des isthmes qui la sectionnent en cinq " presqu'îles " successives, Strabon ne s'est nullement tenu à ce plan et s'est laissé bien plutôt guider par les frontières historiques des anciens états grecs. C'est ainsi qu'il s'est vu amené à laisser provisoirement de côté l'Eubée, qu'il devait traiter avec la Béotie, et les états occidentaux, à savoir l'Etolie, l'Acarnanie et les îles Ioniennes, qui avaient leur place dans un chapitre à intercaler entre la Béotie et la Thessalie. Il a joint la Locride Ozolienne à la Locride Epicnémidienne pour la même raison, alors que le découpage des presqu'îles conduisait normalement à la rattacher à l'Etolie. Il s'ensuit que le livre X regroupe artificiellement des restes au lieu de constituer un exposé géographiquement cohérent : Eubée, puis Etolie et Acarnanie avec les îles avoisinantes, enfin Crète, Cyclades et Sporades.