La littérature est un événement de langage, la philosophie un événement de pensée. Mais, chez la première, la pensée est tout aussi importante... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
18,30 €
Expédié sous 3 à 6 jours
ou
À retirer gratuitement en magasin U entre le 29 mai et le 3 juin
La littérature est un événement de langage, la philosophie un événement de pensée. Mais, chez la première, la pensée est tout aussi importante que le langage l'est chez la seconde. Et, l'émotion d'un côté, la raison de l'autre ne suffisent pas à les distinguer puisqu'il est de grandes émotions intellectuelles et de grands poèmes de pensée. C'est pourquoi ces deux expériences ne cessent de s'attirer et de se repousser de se croiser, de se côtoyer et même, parfois, de se confondre. Si Lucrèce est un poète-philosophe, Nietzsche un philosophe-poète, on sait aussi que Spinoza pour Goethe, Hegel pour Mallarmé ou Schopenhauer pour Borges ont compté autant que Hölderlin pour Heidegger, Artaud pour Foucault, Celan pour Derrida ou Proust et Melville pour Deleuze. Sans parler de l'intensité proprement poétique de certaines pages de Platon, de Plotin ou, plus près de nous, de Merleau-Ponty. C'est cette relation féconde et conflictuelle, cette tension non résolue entre littérature et philosophie que nous invite à explorer ce passionnant et très riche numéro d'Europe. De l'Antiquité à nos jours, il s'agit pour une part d'opérer une mise en perspective : comment se sont noués, à telle ou telle époque, les rapports littérature/philosophie ? Mais, comme s'y emploient ici écrivains et philosophes, il s'agit aussi de penser cette question à nouveaux frais, aujourd'hui même.