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Dans l'ombre de la lumière (Broché)

  • Actes Sud

  • Paru le : 09/01/2013
Dans l’ombre se tient Elissa dont le prénom (équivalent phénicien de Didon) semblait prédestiné : comme l’héroïne de Virgile, elle a été... > Lire la suite
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Dans l’ombre se tient Elissa dont le prénom (équivalent phénicien de Didon) semblait prédestiné : comme l’héroïne de Virgile, elle a été abandonnée par l’homme qu’elle aimait. Un quart de siècle plus tôt, à Carthage où désormais elle vit, elle a rencontré ce jeune homme féru de rhétorique : Augustinus. Il n’était pas encore l’auteur de très fameux sermons, ni adepte de la religion bientôt officielle : le christianisme.
Tous deux pratiquaient la foi manichéenne, favorisant, dans leur hygiène de vie et leur conduite, la victoire de la lumière sur l’obscurité. Très vite Elissa lui a donné un fils, Adeodatus. Puis elle a partagé l’existence quotidienne d’Augustinus, ses débuts dans sa carrière. Elle l’a suivi à Thagaste, a connu sa mère, Monnica, catholique qui tenait le manichéisme pour une hérésie. Ce fut ensuite le long séjour en Italie, où la mère a fini par les rejoindre.
Augustinus semble alors traverser une période d’interrogation profonde. Brusquement, il annonce à Elissa son projet de mariage avec une jeune patricienne. Quand Elissa prend la parole, aux premières pages de ce livre, presque douze ans après sa “répudiation”, elle est revenue vivre chez sa soeur et son beau-frère, potier à Carthage. Adeodatus est mort à la fin de l’adolescence, loin d’elle. Partout le manichéisme (auquel elle est restée fidèle) ou les dévotions aux dieux anciens (phéniciens, carthaginois) sont persécutés.
Elissa s’est liée d’amitié avec un couple dont le mari infirme, Silvanus, a pour métier de copier sur des parchemins les discours de rhéteurs, d’avocats, ou de l’évêque de Carthage. Par Silvanus et son épouse Victoria, elle apprend le passage prochain à Carthage du nouvel évêque d’Hippo Regius, le très réputé Augustinus. Claude Pujade-Renaud, avec l’habileté qu’on lui connaît, s’attache à subjectiver, par la voix d’un témoin “privilégié”, ce que l’Histoire a pu passer sous silence.
Empathie et documentation précise ont été nécessaires à l’élaboration de ce livre qui ne se veut ni roman historique ni pure improvisation fictionnelle : Elissa a bel et bien existé. Sur le mystère que constitue la vie de cette femme après la “rupture”, la romancière déploie toutes les variations que suggère la polysémie du titre. De celui qui a accueilli la révélation de “la lumière divine”, Elissa incarne la part d’ombre.
Mais par sa fidélité et sa constance amoureuse elle est à bien des égards, si ignorée qu’elle soit, plus lumineuse que l’homme qui, en quelque sorte sous ses yeux, va rédiger ses Confessions. Par l’entremise du copiste Silvanus, qui ne sait rien de son passé, elle grappille en effet tout ce qu’elle peut apprendre au sujet de cette oeuvre en cours, devenant pour ainsi dire une de ses premières et plus concernées lectrices.
Le roman les rend donc indissociables, et sans leur inventer d’improbables retrouvailles, il réfléchit une vie dans et réciproquement par l’autre. Il s’agit bien sûr aussi, pour la romancière comme pour son héroïne, de démêler la trame des motivations (ambition, stratégie, carriérisme) et des influences (la mainmise de la mère sur le destin d’Augustinus) dans un contexte historique qui est tout sauf religieusement neutre.
Le roman se construit entre les lignes des mémoires augustiniennes, accompagne les grandes étapes de l’oeuvre du prédicateur sur fond de durcissement de l’intolérance, et aussi de menaces multiples : la vie d’Elissa se poursuit au-delà de la chute de Rome, alors qu’elle-même a accueilli chez elle deux réfugiées, et que le futur saint Augustin prononce son célèbre sermon. Une fois de plus, guettant les moindres traces, interprétant les silences ou les aveux à demi-mots, pressentant les non-dits, déchiffrant le subtil pouvoir du lien maternel, évoquant le corporel, les habitudes, le comportement intime, Claude Pujade-Renaud parvient à élucider ce que seules les femmes (amantes, épouses ou mères) peuvent nous apprendre de ce qu’a négligé l’historiographie des “chers disparus”.
  • Date de parution : 09/01/2013
  • Editeur : Actes Sud
  • Collection : Domaine français
  • ISBN : 978-2-330-01526-8
  • EAN : 9782330015268
  • Format : Grand Format
  • Présentation : Broché
  • Nb. de pages : 256 pages
  • Poids : 0.28 Kg
  • Dimensions : 11,5 cm × 21,6 cm × 2,0 cm
Il existe, dans la vie de saint Augustin, une immense part d’ombre : celle où se tient Elissa, qui partagea sa foi manichéenne, fut sa concubine, donna naissance à son fils, fut écartée de sa vie. Des années plus tard, depuis Carthage, elle observe l’ascension (et déchiffre les revirements) de cet irremplaçable “disparu”.

Biographie de Claude Pujade-Renaud

Nouvelliste et romancière, Claude Pujade-Renaud a reçu le grand prix de la Société des gens de lettres en 2004. La quasi-totalité de son oeuvre est publiée chez Actes Sud : Les Enfants des autres (1985 ; Babel n°699), Un si joli petit livre (1989 ; Babel n°389), Vous êtes toute seule ? (1991 ; Babel n°125), La Chatière (1993 ; Babel n°826), La Danse océane (Babel n°234), Belle Mère (1994, Goncourt des lycéens ; Babel n°246), Martha ou le Mensonge du mouvement (Babel n°235), La Nuit la neige (1996 ; Babel n°322), Le Sas de l’absence (1997, Prix de l’écrit intime 1998 ; paru en Babel avec le récit La Ventriloque, n°425), Platon était malade (1999 ; Babel n°547), Celles qui savaient (2000), Au lecteur précoce (2001 ; Babel n°600), Le Jardin forteresse (2003 ; Babel n°646), Chers disparus (2004 ; Babel n°757), Le Désert de la grâce (2007 ; Babel n°959) et Les Femmes du braconnier (2010, Babel n°1091).
Un Thésaurus des romans, nouvelles et récits de Claude Pujade-Renaud regroupe Les Enfants des autres, La Danse océane, Un si joli petit livre, Vous êtes toute seule ? Martha ou le Mensonge du mouvement, Belle Mère, Platon était malade et Le Jardin forteresse.
Claude Pujade-Renaud - Dans l'ombre de la lumière.
Dans l'ombre de la lumière
21,80 €
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