Yazid Ben Hounet. Chargé de recherche au CNRS, membre du laboratoire d'anthropologie sociale, ses travaux ont porté dans un premier temps sur la place et le rôle de la tribu dans l'Algérie contemporaine, et plus largement sur la persistance, et parfois le renouveau, du phénomène tribal dans les Etats contemporains du monde musulman. Dans la continuité, il a engagé une étude sur les processus de réconciliation (sulh) - et plus particulièrement sur la diya (prix du sang, compensation en cas d'homicide ou d'atteinte à l'intégrité physique) - en Algérie et au Soudan.
Ses recherches actuelles se situent à l'interstice de l'anthropologie politique et de l'anthropologie du droit et de la justice, en contexte musulman. Il a publié de nombreux articles, dirigé plusieurs ouvrages scientifiques et fait paraître Parenté et anthropologie sociale (Paris, Ginkgo Editeur, 2009) et L'Algérie des tribus. Le fait tribal dans le haut Sud-Ouest contemporain (Paris, L'Harmattan, 2009).
Deborah Puccio-Den. Anthropologue, elle est chargée de recherche au CNRS, rattachée LIER-Institut Marcel-Mauss (EHESS, Paris). Ses premiers ouvrages portent sur les modalités de construction du genre dans les pratiques festives (Masques et dévoilements. Jeux du féminin dans les rituels carnavalesques et nuptiaux, CNRS Editions, 2002), et sur le lien entre fête, politique et religion (Les théâtres de maures et chrétiens.
Conflits politiques et dispositifs de réconciliation. Espagne, Sicile, XVII-XXIe siècles, Brepols, 2009). Elle a depuis entrepris une anthropologie de la mafia et de la justice antimafia, publiant et codirigeant plusieurs travaux sur le rapport entre mafia et religion, la justice mafieuse, les "économies morales" des mafieux. Ses recherches en cours portent sur la responsabilité et la place du sujet dans l'action criminelle, en regard aussi de ses travaux antérieurs sur l'action rituelle et le jeu théâtral.