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Sous la pression du KGB, Vassili Axionov a dû quitter son pays, la Russie. Depuis neuf ans, il réside à Washington et a adopté la nationalité américaine. L'enfant terrible de la littérature soviétique est devenu un universitaire brillant dont les cours sont très suivis. En même temps, travailleur infatigable, il continue à produire des romans, et celui que nous présentons aujourd'hui a figuré trois semaines de suite au «livre de la semaine» des Etats-Unis. Faut-il appeler roman ce cocktail : russe pour tout ce que l'on y sent de nostalgie, américain par les traits de vie quotidienne (mais vue par d'autres yeux), en prise avec le nouveau milieu de l'auteur qui fait écrire à un critique que ce livre est «une lettre d'amour à l'Amérique», et débordant de l'humour, du dynamisme proprement axionoviens, d'ironie mordante, désopilante. Chemin faisant, il effleure le sort de ses ex-compatriotes, généralement moins bien adaptés, et sa propre perception de l'american way of life qui n'est pas si american que cela et confère au livre une originalité de plus. A l'intérieur de chaque sujet, tout va à bâtons rompus, mais à travers les rides du rire on sent que la fierté, la dignité refusent de faire place aux larmes. Et cela fait une ouvre drôle à pleurer.