Dernièrement j'étais à Marseille pour quelques jours. Dès la première après-midi, la pluie ; la boue et le froid me forcèrent à me réfugier au café. La foule aussi rendait la rue impraticable aux vivants. C'était une agglomération déambulante d'êtres éteints ; une pâleur de chandelle coiffée, des vêtements de goudron, pas la moindre couleur même aux yeux ; tout ça tellement loin dans la profondeur de l'enfer qu'on ne pouvait même plus l'appeler. Je me disais : "Pour courir derrière il faudrait un saint. ".