"L’oiseau migre, émigre. La saison venue, il se pose sur une branche et chante. Il chante comme il respire, sans rien attendre en retour. Telle est Leokadia Komaiszko. « Parfois, je me dis que j’aimerais être un oiseau (…) car les oiseaux ne connaissent pas les frontières terrestres ». La poésie non plus n’a pas de frontières, comme le démontre le recueil que vous tenez en main, la première traduction française des poèmes de Leokadia Komaiszko. Cependant, Leokadia Komaiszko sait combien il est difficile de vivre son identité originelle en étant loin de chez soi. La Belgique a été et est une terre d’accueil, mais aussi une terre d’apprentissage, de confrontations, d’expériences, de doutes, de remises en question, de redécouverte de soi. Comment le moi peut-il concilier 2000 km de différences culturelles, sociales et spirituelles sans devenir autre ? "Leodium qui sera à moi" parle de ce moi qui tente de construire un pont entre deux identités instables, celle qui est inscrite dans ses racines et celle qui combat ce déracinement…" (extraits de préface pour le recueil, Katia Vandenbore).