Dans une demeure de la pampa argentine, Rivas, un veuf, s'acharne à ne pas oublier sa femme Luisa. A ses deux fils, il raconte le premier bal, les baisers, tout un paradis perdu. Bientôt les mots lui manquent ; terrassé par l'oubli, l'inexorable absence, il s'enveloppe dans le silence, prêt à monter dans cette " barque de glace " vers la sérénité. En mourant, il deviendra cette Mémoire qu'il a perdue. On croise d'autres personnages, très pittoresques, dans cette superbe méditation sur la mémoire du grand écrivain argentin Eduardo Mallea, dont Kléber Haedens comparait l'œuvre à " une eau tour à tour brûlante, fraîche, qui entraîne avec elle le parfum des roses muscates mêlé à l'amour et au chagrin.
Dans la pampa argentine, le vieux Ribas livre un douloureux combat contre le temps: il s'acharne à ne pas oublier sa femme, Luisa, morte quinze plus tôt. Il fouille ses souvenirs et ses plaies, raconte à ses fils ce grand amour englouti. Portraits pittoresques, monologues intérieurs et flash-backs rythment ce classique de la littérature sud-américaine sur la mémoire et l'oubli (1967).