Un consortium microbien issu d'un biofiltre éliminant l'essence est capable de dégrader différents composés organiques volatils (COV), tels que l'hexane. Les cinétiques de dégradation de ce COV ont été étudiées en microcosme liquide et dans un biofiltre de paillasse. La biodiversité du consortium dans ces deux conditions a été comparée à celle obtenue sur essence en condition liquide. Des différences significatives de populations suggèrent une adaptation du consortium en fonction des conditions de culture. L'un des deux actinomycètes isolés du consortium sur hexane en microcosme liquide, nommé SP2B, dégrade l'hexane et d'autres alcanes à courte chaîne, contrairement à Rhodococcus ruber DSM43338T. Très proches d'un point de vue phylogénétique et physiologique, les deux souches possèdent en outre une alcane monooxygénase AIkB identique, probablement impliquée dans la dégradation des alcanes à longues chaînes. Un deuxième gène alkB détecté chez SP2B pourrait alors être responsable de la dégradation de l'hexane. Des études ont été entreprises pour caractériser ce gène, rechercher d'autres systèmes hydroxylases et étudier la régulation de ceux impliqués dans la dégradation de l'hexane.