Alexandre Dumas (1802-1870)
"Cependant les Anversois ne voyaient pas tranquillement les apprêts hostiles de M. le duc d'Anjou, et Joyeuse ne se trompait... > Lire la suite
Alexandre Dumas (1802-1870)
"Cependant les Anversois ne voyaient pas tranquillement les apprêts hostiles de M. le duc d'Anjou, et Joyeuse ne se trompait pas en leur attribuant toute la mauvaise volonté possible.
Anvers était comme une ruche quand vient le soir, calme et déserte à l'extérieur, au dedans pleine de murmure et de mouvement.
Les Flamands en armes faisaient des patrouilles dans les rues, barricadaient leurs maisons, doublaient les chaînes et fraternisaient avec les bataillons du prince d'Orange, dont une partie déjà était en garnison à Anvers, et dont l'autre partie rentrait par fractions, qui, aussitôt rentrées, s'égrenaient dans la ville.
Lorsque tout fut prêt pour une vigoureuse défense, le prince d'Orange, par un soir sombre et sans lune, entra à son tour dans la ville sans manifestation aucune, mais avec le calme et la fermeté qui présidaient à l'accomplissement de toutes ses résolutions, lorsque ces résolutions étaient une fois prises.
Il descendit à l'Hôtel de Ville, où ses affidés avaient tout préparé pour son installation.
Là il reçut tous les quarteniers et centeniers de la bourgeoisie, passa en revue les officiers des troupes soldées, puis enfin reçut les principaux officiers qu'il mit au courant de ses projets."
Tome III