Le vent des marchés

Dans le Paris des années d’après-guerre, le chassé-croisé des membres d’une famille de marchands, au fil des amours et des conflits politiques qui les déchirent ou les réunissent. Charles Lancar nous entraîne dans une saga familiale qui brosse une vaste fresque historique.On y suit Adélaïde, figure incontournable des marchés parisiens dont l’âge respectable lui vaut la déférence de tous les marchands.
Surnommée « la reine des marchés », elle défend sa profession avec l’aide de son fils, Antoine, ancien poilu, qui a repris son étal. Respecté de tous, il est le chef du syndicat des marchands. Au contraire, le frère d’Antoine, Adrien, a définitivement quitté les halles pour devenir avocat, puis s’engager en politique, en prenant soin de faire oublier ses compromissions au sein du régime de Vichy. On y croise aussi Cédric, jeune étudiant, qui cherche à rétablir la vérité autour de la mort de sa mère, des années plus tôt dans un incendie, tout en profitant d’un Paris d’après-guerre festif malgré les rationnements et les règlements de compte.Enfin, tous les personnages sont liés à Pierre Dechaume, un grand avocat qui a eu autrefois une liaison avec Adélaïde, de laquelle est né Antoine.
Il avait accepté sur le tard de reconnaître son enfant. Cependant, Adélaïde, sentant qu’Adrien était plus enclin aux études que son frère, lui avait fait croire qu’il était son fils. Mais Adrien ne se contente pas de se faire payer des études : il réussit à accaparer l’héritage entier de Pierre Dechaume, au détriment de sa demi-sœur, la fille légitime de l’avocat, dont on apprendra qu’elle est aussi la mère de Cédric.Sous le poids de ce secret, les personnages du roman se croisent, se parlent, s’aiment, s’admirent ou se déchirent.
Au fil des alliances, des amours et des événements politiques, ils font vivre le Paris des années d’après guerre, entre reconstruction et modernité.