Le PCF et la lutte armée 1943-1944. Témoignage

Professeur honoraire à la Sorbonne, Guy Serbat a exercé durant la guerre des responsabilités importantes au sein des F.T.P. Il suit de près l'action de la " 35e Brigade " à Toulouse, impulse la lutte armée, notamment dans le Limousin, et en Savoie au temps des Glières. En mai 1944, il échappe à l'arrestation par la Gestapo de l'E.M.-F.T.P. zone sud, dont il est membre. Sur l'insurrection de Marseille, où il joue un rôle déterminant, il apporte ici un témoignage inédit.
L'engagement du P.C.F. dans la lutte armée a-t-il été sincère ? Tirant les leçons de son expérience, l'auteur montre que, sous les grandes proclamations de façade, il a existé un attentisme délibéré, mais sournois : refus de reconnaître l'importance du phénomène " maquis ", refus d'armer les combattants. C'est enfin un agent de Moscou, bien connu du P.C.F. et installé par lui à des postes de direction, qui livre à Barbie les E.M.
de Lyon et de la zone sud. Après quoi le P.C.F. achève cette besogne de destruction par des mesures disciplinaires contre les survivants. La question est posée de savoir quelle ligne stratégique profonde peut expliquer ces apparentes incohérences.