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Le monde comme il me parle

  • Cherche Midi

  • Paru le : 19/09/2013
" Notre histoire est solitaire. Notre naissance est solitaire. Quand on meurt, on est seul ; on a beau tenir la main d'un mourant de toutes ses forces,... > Lire la suite
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" Notre histoire est solitaire. Notre naissance est solitaire. Quand on meurt, on est seul ; on a beau tenir la main d'un mourant de toutes ses forces, il part... Les choses fortes de notre vie sont solitaires, toujours. L'illusion qu'on passe son temps à se donner, c'est que nous ne sommes pas seuls. Comme on est nombreux, on tente de se reconstituer un monde où l'on serait ensemble ; mais on n'est jamais ensemble.
Irréductiblement seuls. J'aime la solitude. J'ai la nostalgie de l'homme seul. Mon fantasme absolu, c'est que le monde ressemble à la réalité que je perçois. En somme, la non-solitude n'est qu'un accident. J'ai souvent plaisir avec le groupe mais je ne sais pas partager mes émotions. D'ailleurs, ceux qui disent partager leurs émotions, je me demande comment ils font. La vie est solitaire. Et j'ai le goût d'être seul. La solitude en mer, c'est l'isolement du reste des hommes.
La vraie vie est en mer. La vie, à terre, c'est de la complaisance ? pas de la compromission car le mot est inélégant ? de la complaisance pour l'autre, de la politesse vis-à-vis de lui. Quand vous marchez sur un trottoir, vous envoyez en permanence des signaux pour que les autres s'écartent. La solitude, chez les anglo-saxons, elle est suspecte car pour eux, tout est " dans le groupe ". Chez les latins, elle est déjà plus romantique.
D'ailleurs, on remarque que dans une course en solitaire, il y a plus de latins que d'anglo-saxons. Au vrai, la solitude, c'est une belle histoire... c'est nous. Voilà, c'est nous. Je suis seul donc je suis moi. Ce n'est pas avec les autres qu'on se connaît, c'est seul. Alors, on éprouve ce que l'on est : tout ce qu'il y a de formidable et d'infiniment médiocre. C'est une comptabilité qu'on ne rend pas obligatoirement publique ! On ne vit pas pour l'image que vous renvoie l'autre mais pour être mieux en soi.
Le destin est une forme d'intransigeance : il faut tenter de bien se tenir avec soi. La vraie histoire, c'est soi. Mieux on se connaîtra et plus on sera indulgent avec l'autre. La meilleure manière d'aimer un peu l'autre, c'est de se connaître bien. " O. de K. À la suite d'Ocean's Song, Olivier de Kersauson revient sur ses courses, ses grands exploits. Plus intimiste, il parle aussi de sa vie, de ses sentiments, de l'amour, de l'amitié...
Avec ce deuxième opus, il se livre davantage sur sa véritable nature. Au vrai, il tombe le masque. Ainsi découvre-t-on un homme profond, habité par des idéaux.

Fiche technique

  • Date de parution : 19/09/2013
  • Editeur : Cherche Midi
  • ISBN : 978-2-7491-2556-5
  • EAN : 9782749125565
  • Format : ePub
  • Nb. de pages : 90 pages
  • Caractéristiques du format ePub
    • Pages : 90
    • Taille : 765 Ko
    • Protection num. : Digital Watermarking

À propos de l'auteur

Biographie d'Olivier de Kersauson

Issu d'un milieu conservateur, Olivier de Kersauson de Pennendreff se trouve très tôt en rupture avec les valeurs de son milieu. Il se fait renvoyer de tous les lycées religieux qu'il fréquente. Mais il décroche le baccalauréat puis s'engage dans des études supérieures : "J'ai fait de l'économie en fac, le prof avait un costume pas frais, je me suis dit que c'était une arnaque totale ; s'il avait compris l'économie, il ne serait pas là".
La mer lui permet de rendre positive cette révolte. Pendant son service militaire, il rencontre Eric Tabarly. Il sera son second pendant dix ans. En 1975, il décide de devenir skipper. Il se lance, en 1988, dans un tour du monde en solitaire que seuls Alain Colas et Philippe Monnet avaient osé tenter avant lui sur un multicoque. Cent vingt-cinq jours durant il découvre "la solitude absolue dans la beauté sauvage et hostile des Quarantièmes Rugissants et l'odeur âcre de la peur".
En 1997, il remporte le trophée Jules Verne en 71 jours. S'il est connu pour ses qualités de marin, il l'est aussi pour son franc-parler, son incapacité à se soumettre aux règles, son autoritarisme sur les bateaux (il dit pratiquer "une dictature éclairée") et sa fascination pour les nouvelles technologies appliquées à la voile.
Olivier de Kersauson - Le monde comme il me parle.
Le monde comme il me parle
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