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« Il ne s'agit pas ici d'attaquer Jacques Vergès comme publiciste dont on ne partage pas les raisons, ni même comme simple adversaire politique. Mais de dénoncer les moyens de défense à la fois choquants et subtils de deux causes meurtrières : le terrorisme aveugle et le nazisme. Une défense qui n'est pas judiciaire, mais politique. Car l'avocat ne se contente pas en l'espèce de jouer le rôle traditionnel qui lui revient - et loin de moi l'idée de le lui contester - auprès d'accusés particulièrement haïssables tels que Klaus Barbie pour l'excellente raison qu'ils vouent une haine totale aux libertés démocratiques dont eux-mêmes jouissent ; mais il embrasse leur cause hors du prétoire, allant notamment jusqu'à attaquer leurs victimes, passées ou potentielles. On se demandera peut-être, à la lumière des attentats terroristes d'aujourd'hui, ce qu'un ancien nazi emprisonné, vestige d'une époque apparemment révolue, vient faire là-dedans. Eh bien, ici, justement, on se le demande. » J.-G.