Laurence Parisot, itinéraire d'une ambition

Femme d'autorité et de pouvoir, elle agace autant qu'elle fascine. Elle plaît autant qu'elle énerve. Entre hyper-rationalité et intuition, entre dialogue et sévérité, méfiance et extrême confiance, son ambivalence entretient le mystère. Qui se cache derrière ce petit bout de femme, née en 1959 ? Quels sont ses ressorts ? Ses doutes, ses failles ? Issue de la bourgeoise française de province, l'ex-PDG de l'IFOP est devenue la première femme présidente du Medef en juillet 2005, non sans faire grincer quelques dents.
La patronne des patrons a réussi à donner un coup de jeune au Medef et à s'imposer dans le récent débat présidentiel. En septembre 2007, l'affaire des fonds de l'UIIM, puis sa passe d'armes en mars 2008 avec Denis Gautier-Sauvagnac (« Je ne décolère pas ! ») ont secoué l'opinion. La découverte des caisses noires de la métallurgie a jeté le discrédit sur le patronat, et plus largement sur la démocratie sociale en France.
Laurence Parisot a dû monter au créneau, devenant une personnalité médiatique de premier plan. Fanny Guinochet a interviewé des grands patrons, des personnalités politiques influentes, des leaders syndicaux, d'anciens collaborateurs de Laurence Parisot, et même des dirigeants étrangers. Elle brosse le portrait d'une « fille à papa » devenue conquérante redoutable, qui n'hésite pas à se définir elle-même comme « un super-Premier ministre ».