La conjugaison imparfaite

Lucien Lagasse, employé de la SNCF, mène une vie apparemment terne et banale, mais pendant d’un week-end ordinaire sa vie intérieure se révèle. Il a encore beaucoup d’amour et de tendresse pour son épouse Colette, mais au cours des années l’usure et les incompatibilités d’humeur se sont fait jour et provoquent des tensions, qui bien que superficielles rendent épisodique et précaire l’harmonie du couple, d’autant plus que les différences d’origine sociale, réelles ou revendiquées, ont tendance à s’accuser dans une atmosphère conflictuelle.
Tourmenté par la chair, Lucien contient ses pulsions et entretient son désir en fantasmant au contact de la réalité. Il rêve beaucoup de sa rencontre et de l’amour idéalisé qu’il porte à sa femme. Colette a également de l’affection pour Lucien, mais elle déplore son manque d’ambition et son immaturité qui se traduisent par sa constante gaminerie, sa passion pour le modélisme ferroviaire, son goût des livres et son amitié avec un camarade pour lequel elle éprouve peu de sympathie.
Le cadre de vie de Lucien et Colette se situe dans la banlieue de Paris, à Bois-Colombes, Asnières, Argenteuil et Neuilly, et à Paris dans le quartier de la Gare Saint-Lazare et dans le Xe arrondissement. L’été, ils quittent la région parisienne pour passer leurs vacances à Royan.