« Le temps est un barbare, il faut le retarder, À coups de petits bonheurs savamment grappillés, Chasser tous les malheurs, oui, à grands coups de... > Lire la suite
« Le temps est un barbare, il faut le retarder, À coups de petits bonheurs savamment grappillés, Chasser tous les malheurs, oui, à grands coups de pied, Ignorer les phraseurs et les illuminés. Il faut boire aux bonheurs, tout de suite, goulûment, Goûter à tous plaisirs sans perdre trop de temps, Cumuler belles rencontres, les vivre à cent pour cent, Savourer les caresses, les regards envoûtants. C'est certain, le temps presse, il faut le devancer, Épuiser les merveilles que la vie a données, Ne pas être en sommeil, toujours être éveillé, Jusqu'à ce que la camarde vienne pour nous faucher. » Tour à tour intime et universel, jouisseur et amer, le recueil de Jean-Marie Devick joue les ruptures de ton avec une aisance déconcertante. Parfois acides, un brin irrévérencieuses, toujours sincères et profondément humaines, ses envolées sans langue de bois parlent à tous et ne peuvent laisser indifférent.