À l'oblique oscille entre la faiblesse et le défi, soit « je ne veux pas être moi-même » ou bien « je le veux ». C'est une gageure de vouloir... > Lire la suite
À l'oblique oscille entre la faiblesse et le défi, soit « je ne veux pas être moi-même » ou bien « je le veux ». C'est une gageure de vouloir poursuivre cette synthèse entre l'être et l'existence, nous savons que c'est impossible et cela nous conduit à avoir une conscience perpétuellement déchirée par une double postulation : l'horreur de la vie et l'extase de la vie - mais nous n'avons pas le choix, nous devons à la fois être et exister. Nous resterons écartelés par ce désespoir. Ce désespoir que nous ressentons devant Dieu comme un péché et devant nous-mêmes comme une punition. Le but de la poésie n'étant pas nécessairement d'arriver au port, mais à tout le moins d'en emprunter le chemin.