Henri Le Saux est moine de l'abbaye bénédictine de Kergonan. A 38 ans, en 1948, il rejoint dans le sud de l'Inde, le Père Monchanin, avec qui il partage le même désir d'une présence contemplative chrétienne en Inde. Ensemble, ils fondent l'ashram du Shantivanam en 1950 (qui existe toujours), une sorte de laure d'ermites appelée dans leur esprits à devenir le lieu d'une rencontre vécue entre le christianisme et les traditions spirituelles de l'Inde. Puis, Henri Le Saux s'éloigne peu à peu de l'ashram pour répondre à un appel intérieur plus radical qui le conduit vers le nord, l'Himalaya et les sources du Gange où, devenu Swami Abhishiktananda, il vivra, jusqu'à sa mort en 1973, l'existence d'un sadhou, c'est-à-dire, d'un moine errant hindou.