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Entre terre, mer et ciel - Les cimetières des Alpes-Maritimes (XIIe-XXIe siècle) (Broché)

Yves Kinossian, Anne-Sophie Lienhard

Charles-Ange Ginesy

(Préfacier)

  • Snoeck - Gent

  • Paru le : 14/01/2021
Lieu de repos éternel des défunts, le cimetière a été de tout temps établi par les vivants comme un espace public et familier, où sont pris en... > Lire la suite
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Lieu de repos éternel des défunts, le cimetière a été de tout temps établi par les vivants comme un espace public et familier, où sont pris en compte les habitations qui ne doivent être ni trop prés ni trop éloignées, les passages fréquents et les moments de recueillement. En bref, le cimetière est un espace assiégé par la vie. Dans le département des Alpes-Maritimes, le cimetière s'organise et s'intègre dans un paysage entre mer et montagnes.
Bleu de la Méditerranée, blanc ou rose des marbres et vert des forêts avoisinantes s'unissent pour offrir une palette particulière. Ce paysage est également soumis aux lois passées et présentes sur un territoire qui a connu le duché de Savoie, le royaume de Piémont-Sardaigne, le royaume puis l'empire de France et enfin la République. Chaque institution a dû régir ses cimetières pour suivre l'évolution des moeurs, mais aussi celle de notions scientifiques comme la santé et l'hygiène publiques.
Les funérailles, lorsque vivants et morts se côtoient, s'établissent selon des règles coutumières ou des lois fixes. Ici, les archives apportent des témoignages des pratiques et permettent de contes-tualiser une vie quotidienne qui peut être bouleversée par la présence de la mort. Cimetières et tombes sont des lieux du souvenir individuel ou collectif. La sépulture est du reste la traduction d'une réflexion artistique ou architecturale, où sobriété et originalité se rencontrent.
Les cimetières maralpins se dessinent entre terre, mer et ciel, de même entre passé, présent et avenir. Aborder leur histoire est l'occasion de penser leur place future, dans un XXIe siècle où des changements d'usages s'opèrent.
  • Date de parution : 14/01/2021
  • Editeur : Snoeck - Gent
  • ISBN : 978-94-6161-644-9
  • EAN : 9789461616449
  • Format : Grand Format
  • Présentation : Broché
  • Nb. de pages : 212 pages
  • Poids : 1.315 Kg
  • Dimensions : 24,0 cm × 28,0 cm × 2,0 cm
Le cimetière est l'espace public le plus ancré dans le territoire communal aux côtés de la mairie, de l'église, de l'école et du monument aux morts. Il est le reflet de la société, de sa représentation, de ses pratiques aussi bien religieuses que sociales ou économiques. Les cimetières, et leur corollaire les funérailles, engageant collectivement les hommes, ont exigé un encadrement permanent dans le temps.
Les espaces funéraires des Alpes-Maritimes offrent de multiples visages, liés à la double influence française et italienne, aux reliefs géographiques, ainsi qu'à la présence d'une colonie d'hivernants étrangers au département venus se soigner, et parfois finir leurs jours. Les sources permettant de retranscrire l'histoire des cimetières sont nombreuses. Aux Archives départementales, le dépouillement des testaments médiévaux (sous-série 3E) nous amène à connaître les pratiques funéraires anciennes et le lieu choisi d'inhumation.
Les séries G et H, des fonds des clergés séculier et régulier, fournissent les principales informations pour les périodes médiévales et modernes. Les visites pastorales des évêques dans les différentes paroisses sont particulièrement précieuses pour être au fait de l'état des cimetières. Après la Révolution française, accompagnée de la municipalisation des cimetières, les éléments sont à chercher dans les fonds des archives communales (archives municipales et dépôts des communes, E dépôt) et, surtout, dans les dossiers d'administration communale de la préfecture et des comptes communaux (sous-série 2 O) et, après 1940, dans les fonds de diverses administrations (W).
Les fonds privés rendent possible l'étude des architectes et de leurs clients, de même que des entreprises de maçonnerie. La première partie du catalogue s'intéresse à l'espace funéraire et à son organisation. Sont abordés les cimetières paroissiaux mis en place autour des lieux de culte au Moyen Age central, tout comme la pratique persistante de l'inhumation dans l'église même. Jusqu'à la fin de l'époque moderne, le cimetière est un espace familier, sous le contrôle de l'Eglise et placé bien souvent au centre du village.
Vivants et morts s'y côtoient. A partir de la fin du XVIIIe siècle, et en particulier de la déclaration royale du 10 mars 1776 puis du décret du 23 prairial an XII, les espaces funéraires tendent à être rejetés hors des agglomérations. L'évolution la plus notable est la mise en place du contrôle public de la mort et des cimetières, fruit de la Révolution française. Le cimetière devient une compétence communale obligatoire suite au décret de prairial.
Le principe de la concession funéraire est également introduit dans le droit français. L'ordonnance du 6 décembre 1843 impose au conseil municipal de proposer des concessions perpétuelles, trentenaires ou pour quinze ans. Le paysage du cimetière contemporain du département est passé en revue, de l'espace d'inhumation urbain du littoral, pourvu de tombeaux monumentaux, au modeste cimetière de montagne.
Si l'extrême majorité de la population maralpine a longtemps été de religion catholique, une place a été faite aux cimetières des autres confessions et à leurs particularités. Enfin, un chapitre est consacré aux carrés militaires du département établis notamment au cours de la Première Guerre mondiale. La deuxième partie étudie les funérailles, de l'explosion dévotionnelle de la fin du Moyen Age aux pratiques contemporaines.
Le rôle indispensable des confréries, véritables entreprises de pompes funèbres des siècles durant, a été mis en valeur. Jusqu'à la loi du 28 décembre 1904 et son abrogation, le monopole des pompes funèbres est confié aux fabriques d'églises et aux consistoires. A partir de 1904, on distingue le service intérieur (fourniture d'objets pour les funérailles et la décoration des édifices cultuels) du service extérieur (le transport du corps).
La neutralité des espaces funéraires est progressivement imposée. La loi du 14 novembre 1881 abroge la séparation matérielle des différents cultes au sein du cimetière. Celle du 9 décembre 1905 affirme le principe de neutralité et interdit d'élever des emblèmes religieux, qui restent cependant possibles sur les tombes elles-mêmes. L'organisation des funérailles est liée aux contextes de mortalité et un chapitre expose les épidémies ayant ravagé les Alpes-Maritimes et leurs conséquences funéraires.
L'étude se termine sur une présentation des différents métiers liés aux cimetières. Une troisième partie s'attache enfin aux cimetières urbains de quelques communes emblématiques du département, ainsi qu'à une sélection de tombes d'un intérêt aussi bien historique qu'architectural.
Yves Kinossian et Anne-Sophie Lienhard - Entre terre, mer et ciel - Les cimetières des Alpes-Maritimes (XIIe-XXIe siècle).
Entre terre, mer et ciel. Les cimetières...
25,00 €
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