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Au début des années 1970, lors d’une réunion à Paris, Miguel Asturias, prix Nobel de littérature, ambassadeur du Guatemala en France, concluait ainsi un entretien avec l’ambassadeur d’Albanie : « S’il y a du brouillard [dans votre pays], c’est qu’il doit y avoir aussi des légendes ». (Ismail Kadaré, la Légende des légendes).
Le mythe, récit fabuleux d’une création, de ce qui « a commencé à être», est « une réalité
culturelle extrêmement complexe » (Mircea Eliade, Aspects du mythe) contribuant à la cohésion d’un groupe. Dans la légende (du latin legenda, ce qui doit être lu), le merveilleux est donné comme vrai. Il prend appui sur un événement certain, un individu identifiable, un lieu précis dont s’est emparé l’imaginaire collectif. Par ailleurs, l’écrit n’a supplanté l’oral que depuis peu. Jusque-là, les légendes ne cessaient de se transformer, d’intégrer coutumes et environnement. Ce n’est que tardivement qu’elles ont été découvertes ou redécouvertes par la grâce de collationneurs, de conteurs ou d’écrivains qui les ont sauvées de l’oubli mais, dégât collatéral, souvent figées. Dans les Pyrénées, un matériau populaire, des récits épars car il n’existe pas de grands cycles mythologiques, a été transcrit par des lettrés au cours du XIXe siècle principalement.
Anne Lasserre, docteur ès lettres, est l’auteur d’une thèse sur le légendaire pyrénéen.
André Lasserre est docteur en histoire. Ils ont écrit de nombreux ouvrages sur les Pyrénées.