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En matière de littérature, dit-on, les conservateurs révolutionnent et les révolutionnaires conservent. Les amis du peuple parlent le français de Richelieu, les amis de l'ordre jargonnent comme des Apaches. L'idée, qui remonte au moins à Stendhal, a la peau dure : il n'est pas rare de la trouver encore aujourd'hui, par exemple sous la plume de Houellebecq, qui fait dire à l'un de ses personnages que tous les grands stylistes sont des réactionnaires. La droite ferait passer le style avant toute chose. A preuve, Céline, dont il serait dès lors possible d'ignorer les idées antisémites et exterminatrices, du moins de les dissocier du style constitutif de sa grandeur. Ce discours devenu banal remplit une fonction politique. Il s'est solidifié après-guerre, chez des Hussards soucieux de minimiser l'engagement vichyste ou hitlérien de leurs aînés. Pour dépasser ce genre de poncif et rétablir, preuves textuelles à l'appui, d'importantes vérités, Vincent Berthelier propose une remarquable enquête sur les rapports entre style, langue et politique dans la droite et l'extrême droite littéraires, de l'entre-deux-guerres à nos jours, de Maurras à Houellebecq, en passant par Bernanos, Aymé, Morand, Cioran et bien d'autres.