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DE TOUTES LES ABBAYES BÉNÉDICTINES, celle de Saint-Benoît-sur-Loire est la plus visitée. Il est vrai qu'elle abrite les reliques du saint patron Benoît de Nursie, que les habitants de Fleury allèrent chercher au Mont-Cassin au VIIIe siècle et que l'on vient vénérer aujourd'hui du monde entier. Aussi, son histoire est sans aucun doute la plus prestigieuse de toutes. Les plus grands et plus puissants personnages de France en ont été les acteurs. Ce sont les grands saints hommes, les saint Abbon, les Gauzlin et toute la théorie des pères abbés qui ont assis la beauté, la puissance, la continuité de Saint-Benoît. Qui ont su perpétuer le culte des reliques du fondateur de l'ordre des Bénédictins, et au fil de l'histoire, même, les sauver. Ce sont Jeanne d'Arc ou Charlemagne, Coligny ou Richelieu, Anne d'Autriche ou François Ier, Mgr Dupanloup ou Max Jacob qui s'y sont arrêtés pour certains, mais, sûrement, qui, tous, y ont joué un rôle, lointain ou capital. Des invasions barbares à aujourd'hui, la grande histoire est dans l'histoire de Saint-Benoît. Comme si autour des reliques du grand saint Benoît et
de sa sœur, sainte Scholastique, le monde avait tourné, comme si s'était établi là, en val de Loire, un de ces lieux uniques où, on le sent pour peu qu'on y soit, la vie bat plus fort et la foi s'affermit.
Henri Pigaillem est l'auteur de plusieurs biographies et romans. Il a obtenu la Bourse Cino dol Duca en 1994 et la Bourse Poncetton de la Société des Gens de Lettres en 2000 pour son Stradivarius, traduit en anglais.