Le travail du visible - Claude Esteban et le arts plastiques

Prologue de Bernard NOËL Consacrer un ouvrage aux nombreux écrits esthétiques de Claude Esteban, c'est envisager non seulement le regard d'un grand poète sur l'art, la singularité de son approche, mais aussi le sens que revêt l'écriture sur l'art dans son ouvre de poète. Or, la peinture et la sculpture, qu'il s'agisse des ouvres de ses contemporains ou de celles des peintres anciens, ont été pour Claude Esteban, dès l'origine de son ouvre, la source d'une révélation poétique essentielle.
Il écrivait en 1992 : "Il se peut que les images disposent de pouvoirs dont nous ne savons rien, mais qui s'activent en nous, qui nous déterminent, alors que nous pensions déchiffrer de simples figures. Il se peut que les images participent d'une respiration plus vaste, qu'elles soient, en vérité, par-delà toutes nos raisons, comme le travail incessant du visible." Xavier Bruel est agrégé de lettres modernes ; il a coordonné le numéro spécial de la revue Europe consacré à Claude Esteban (mars 2010).
Paul-Henri Giraud est professeur en études hispaniques contemporaines à l'université de Lille 3 Lettres et sciences humaines. Araceli Guillaume-Alonso est professeur d'histoire et de civilisation de l'Espagne moderne à l'université Paris-Sorbonne. Christine Jouishomme est l'ayant-droit de Claude Esteban ; expert en écritures près la Cour d'appel de Paris, elle s'attache parallèlement à faire vivre l'ouvre de cet écrivain.