Il est temps aujourd'hui de jeter un regard rétrospectif sur les tentatives de réformes environnementales conduites sous l'égide du développement durable ces dernières décennies. Ce livre nous éclaire, dans un langage vivant et toujours informé, sur les succès et échecs enregistrés et leurs raisons structurelles. Diminution des nuisances dans les pays riches mais augmentation des flux de matières et d'énergie dans le monde ; industriels et consommateurs limités dans leurs engagements par les modes de fonctionnement économique ; et dans l'opinion publique, une évolution sans révolution.
Contesté par les mots d'ordre de décroissance ou ceux d'une sortie de crise minorant les contraintes écologiques, le développement durable demeure un principe légitime. Mais il est forcé de redéfinir les conditions de son opérationnalité.
Cette synthèse, basée sur de nombreuses données, articule les analyses politiques, sociales et les sciences environnementales pour dresser un bilan nuancé des améliorations constatées et des menaces croissantes.
Est-il concevable qu'un cerveau humain que tout ouvre vers l'autre et qui, au départ de notre biologie, s'est vu offrir tous les moyens de créer une société d'individus harmonieuse, soit aujourd'hui vicié par la soif de victoire et dans l'incapacité d'imaginer des mécanismes plus heureux de régulation sociale ? L'homme est conçu pour vivre avec l'autre et non contre lui.
Pourquoi acceptons-nous de privilégier des instincts bellicistes, excitant les zones les plus obscures de notre cortex ? Pourquoi acceptons-nous ce suicide collectif quand tant d'autres issues sont potentiellement inscrites ? Mais quelle nouvelle race d'animaux sommes-nous pour nous fourvoyer à ce point ?
S'il est une idée reçue que ce livre affronte avec force et raison, c'est celle considérant le mode relationnel compétitif entre les hommes comme majoritairement bénéfique, tant pour ces derniers que pour la société qu'ils constituent dans leur ensemble.
Un ouvrage salutaire, qui s'emploie à démystifier la compétition comme mode d'interaction « naturel » entre les hommes.