Ces pages, lues à deux voix, sont tirées de Textes pour un poème (1949-1970) et de Poèmes pour un texte (1970-1991). Les deux livres présentent un choix, à travers quarante années de poésie. Les titres qui s'inversent voudraient refléter - comme dans un miroir - la même image, suggérer une même démarche. Troquant leur pluriel pour un singulier - ou vice versa - les mots cherchent à désigner l'élan du multiple vers l'unité ; de l'instantané vers un point perfectible heureusement, jamais bouclé. Le Je de la poésie est à tous. Le Moi de la poésie est plusieurs. Le Tu de la poésie est au pluriel.