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La critique observe deux phases contrastées dans l'ouvre poétique de Luis Antonio de Villena : esthétique culturaliste, esthétique d'un nouveau réalisme. Entre 1970 et 1989, ses recueils célèbrent l'univers antique, idéal de liberté pour les amours masculines. La voix poétique se manifeste alors derrière les masques d'artistes et d'hommes fameux. Puis Villena entreprend de jeter un regard de moraliste sur le monde tel qu'il va, il restaure une mémoire perdue, intime et collective, par une écriture logique et orphique tout ensemble. Sur le fond, de retour en reprise, l'ouvre poétique de Villena ne cesse de répéter les mêmes histoires, obsessions néanmoins toujours nouvelles. Elle conjugue retour à la tradition, écriture savante et référents quotidiens dans la reprise de thèmes et motifs qui se répètent dans un mouvement de refondation. Nouant étroitement tonalité tragique et vitalisme affirmé, elle questionne la place de la culture et l'activité artistique. L'ouvrage interroge les boucles identiques et paradoxales que dessine, recueil après recueil, cette poésie parcourue souterrainement par ces variations itératives. Articulant analyse d'un faire poétique et interrogations théoriques sur la situation de l'artiste contemporain, il propose une nouvelle lecture du poète.