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Qu'un collectionneur vénitien commande deux toiles à Monsieur B., artiste peintre, et celui-ci part les livrer avec son ami Adrien, peintre en bâtiment, trouvant là prétexte à visiter Venise : " Tant de gens le pensent, qu'il doit bien y avoir une raison pour visiter Venise. "
Le voyage commence par une excursion à Bruges car les tableaux doivent être réalisés avec l'eau et la terre de cette ville, dont nous apprendrons plus tard la curieuse situation géographique.
Le narrateur s'invite au voyage, nous donnant ainsi une vision quasi cinématographique des aventures des deux amis, qui, entre deux cartes postales jamais timbrées ou non expédiées, des attaques de gangsters au Kalachnikov, quelques bouteilles de gruaud-larose 1961 et des courses-poursuites de série B, s'acharnent à inventorier une Venise qui n'est peut-être pas la cité des Doges.
Les derniers jours de Venise, sorte de Bouvard et Pécuchet d'aujourd'hui, ramène les deux voyageurs au point de vue de départ du narrateur : " Michel Leiris eut beau voyager, il ne découvrit que lui-même. "