Il y a un mystère du lien humain dans les sociétés démocratiques, et l'oeuvre d'Alfred Fouillée nous aide à en dévoiler une partie. Sa pensée... > Lire la suite
Il y a un mystère du lien humain dans les sociétés démocratiques, et l'oeuvre d'Alfred Fouillée nous aide à en dévoiler une partie. Sa pensée semble éclairer le chemin qui pourra nous conduire vers une société meilleure. Se dévoile une alliance singulière entre une philosophie de la liberté et une philosophie de l'association. Cette dernière nous permet de mener une critique radicale de tous ceux qui voudraient que nous ne soyons que des Robinson autosuffisants, maximisant notre bien-être. La solidarité est un fait de nature. Mais rien n'indique qu'elle soit juste. Il nous faut donc la transformer en procurant à chacun les conditions nécessaires d'une égale liberté et d'une vie digne. Association, propriété sociale, développement d'assurances sociales : c'est ici que s'entrevoit la source de la pensée solidariste. Il nous faut sublimer la solidarité naturelle en fraternité humaine. Seule notre libre volonté nous permettra de viser l'universel. En critiquant l'oeuvre de Durkheim, Fouillée se fait apôtre d'une sociologie réformiste. Le chemin vers la justice sociale est parsemé de redoutables antinomies qu'il faudra explorer.