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On a souvent considéré l'esthétique musicale de Schopenhauer comme excentrique, voire extravagante. Qui affirmerait sérieusement, en effet, que la musique continuerait d'exister même après la possible fin du monde ? De son côté, Wagner, suivi en cela de nombreux commentateurs, a cru y trouver un fondement à sa propre esthétique - on ne peut plus éloignée de celle de Schopenhauer. Et pourtant, à bien y regarder, l'esthétique musicale de Schopenhauer est la seule à prendre en compte l'art des sons pour ce qu'il est : à lui octroyer une place à part, à s'intéresser à l'émotion spécifique qu'il suscite. Sa réflexion sur la musique apparaît ainsi comme la passerelle qui conduit à la philosophie tragique de Nietzsche, ainsi qu'à une conception anti-romantique de l'esthétique musicale.
Ouvrage composé de trois études. La première s'intéresse au rôle que joue la musique au sein du système de Schopenhauer et prétend y trouver une "clé d'ouverture" qui non seulement l'éclaire mais met en relief aussi l'un de ses paradoxes : comment expliquer que la musique soit à la fois la volonté, étoffe de toute souffrance, et la plus délectable des choses ? Elle offre une introduction à la philosophie de Schopenhauer, à son esthétique, et signale quelques-uns des contresens faits à son égard, notamment par Wagner et les wagnériens contemporains. Les deux autres études abordent l'esthétique musicale de Schopenhauer d'un point de vue esthétique, affirmant que la conception schopenhauerienne de la musique est la seule à la prendre véritablement en considération et à en tirer toutes les conséquences, conception que Stravinsky fait sienne en affirmant : "La musique est par son essence impuissante à exprimer quoi que ce soit" - puisqu'elle n'exprime qu'elle-même.